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Alberto
Pirelli, Vittorio Valletta, Giovanni Agnelli et Giuseppe Bianchi lors de la
présentation de la Bianchina en 1957
La firme
Autobianchi a été créée en 1957 par FIAT sur les ruines de la vieille firme
Bianchi (qui n’avait plus produit de voiture depuis la fin des années 30),
afin de disposer à peu de frais d’une marque proposant des modèles FIAT plus
raffinés. N’oublions pas que FIAT ne possédait à cette époque ni Lancia ni
Alfa.
La première
Autobianchi sortit en 1958, et reprenait la base de la Fiat 500 sortie un an
plus tôt. Baptisée Bianchina, cette petite voiture à moteur arrière avait
une carrosserie complètement différente du modèle original, avec des arêtes
vives. De plus, la Bianchina pouvait être livrée en version cabriolet, qui
en faisait le plus petit cabriolet du monde.
Elle était
également livrable en break, ce qui en faisait aussi le plus petit break du
monde (le moteur étant sous le plancher). La Bianchina fut produite à près
de 400 000 exemplaires de 1958 à 1975. La firme Autobianchi produisit
également la version break de la Fiat 500 (dite Jardinière), pour le compte
du géant de Turin, celui-ci préférant se concentrer sur la berline, beaucoup
plus demandée.

Au début des
années 60, FIAT, bien que partisan avec Volkswagen et Renault du moteur
arrière, voulait explorer la technique de la traction avant. Par prudence,
la firme de Turin lança une traction avant, non sous sa propre marque, mais
sous la marque Autobianchi. Ce fut la Primula. Ce modèle de moyenne gamme,
fabriqué à 100 000 exemplaires de 1964 à 1969, fut en quelque sorte le
prototype de la Fiat 128, première traction avant sortie sous la marque Fiat
en 1969.

En 1968,
Autobianchi lança l’A111 qui était une version plus raffinée de la Fiat 124
présentée deux ans plus tôt. Cette voiture ne rencontra pas un grand succès
(60 000 exemplaires seulement de 1968 à 1974), car la clientèle de la marque
était plutôt celle de petites voitures.

En 1969,
Autobianchi revint donc à la petite voiture, en lançant l’A112, traction
avant très inspirée des Austin-Morris Mini. Ce modèle connut un certain
succès auprès des femmes en particulier. L’A112 fut fabriquée à plus de 1,2
million d’exemplaires de 1969 à 1985. Cette année-là, l’Y10 traction avant
lui succéda, avec toujours une clientèle très féminine. L’Y10 reprenait la
base de la Panda, mais était plus élégante et plus raffinée. Elle reprenait
en fait le concept de la Bianchina, adapté à l’époque actuelle. L’Y10 fut
produite à 1,1 million d’exemplaires de 1985 à 1996.

Au sein du
groupe FIAT, qui s’était enrichi de Lancia en 1969 et Alfa-Roméo en 1986, on
décida du rapprochement de Lancia et d’Autobianchi dont les gammes étaient
complémentaires et le concept assez voisin. C’est ainsi qu’à partir de 1991,
les Autobianchi furent vendues sous la marque Lancia sur les marchés
extérieurs à l’Italie, puis en Italie également à partir de 1995, ce qui
signifiait de facto la disparition de la marque Autobianchi.
L’Epsilon qui
succédait à l’Y10 et qui sortit en 1995, porta donc dès sa naissance le logo
Lancia. Dès lors, l’histoire d’Autobianchi se confond avec celle de Lancia.
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