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Autobianchi A112 : Histoire et Caractéristiques 
(extrait du Bulletin d'Informations aux Membres)

 

En prévision du remplacement des 600 et 850, Fiat se fixe pour objectif en fin 1965 de réaliser une auto moderne, en rupture totale avec ses devancières (ligne, moteur à l’avant, encombrement réduit), capable de rivaliser avec la bienveillante MINI. Cette auto a pour nom de code X1/2.

L’auto sera déclinée sous deux carrosseries quelques peu différentes, l’une badgée Fiat (la 127) et l’autre Autobianchi (l’A112). Dessinée par le Centro stile Fiat, l’A 112, est présentée au Salon de Turin 1969. Dans la pure tradition de la marque s’est bien entendu une traction avant avec moteur transversal. Lors de son lancement elle est équipée d’un moteur 903 cm3, dérivé du moteur de la Fiat 850, d’une puissance de 44 cv et d’une boite à 4 vitesses.  

Carlo Abarth ne tarde pas à s’intéresser à la mécanique de ce modèle, en vue de son engagement en compétition, pour assurer la succession des modèles dérivés des Fiat 600 et 850. Au moment du rachat de l’entreprise Abarth, Fiat reprend à son compte l’idée d’une A 112 poussée, même si la perspective est différente : il s’agit de concurrencer la Mini Cooper, en s’adressant à une jeune clientèle.

Fin 1971, est ainsi présentée, en même temps que la version cossue Elegant, une version Abarth de 58 chevaux.  

En 1975 (3e série), une Abarth « 70 HP » vient épauler la version 58 HP, retirée avec la 4e série (1977) ; Chardonnet (distributeur de la marque en France) a usé de son influence et l'ingénieur Lampredi a accepté d'offrir une grande sœur à l'Abarth 58 HP. Contrairement à la 58 HP dérivée du moteur d'origine, la 70 HP va bénéficier d'un véritable travail de fond et permettre de transformer son Abarth en véritable voiture de course. Peu avant la présentation de la 5e série (1979), l’Abarth reçoit une boîte de vitesses à cinq rapports et l’allumage électronique. Au fil des années, l’A 112 va connaître plusieurs facelifts, marqués par un recours croissant au plastique, tout en bénéficiant d’un équipement amélioré.  

Au total, quelques 1 245 274 Autobianchi A112 seront construites jusqu’en 1986, la version Abarth étant, quant à elle, arrêtée en 1985. Lancia-Autobianchi présenteront la remplaçante de l'A112 au salon de Genève de 1985, elle aussi une voiture révolutionnaire : l’Y10.


 

Autobianchi A112-  série 4 – 1977

 

Autobianchi A112 Junior – série 7 - 1984

Au total, l’A112, toutes versions confondues, sera déclinée en sept séries. Voici un rapide descriptif pour les distinguer :

 

- La première version de l'A112 n'était disponible qu'avec un seul moteur de 903 cm3, d'origine Fiat, le même qui restera en version de base jusqu'à la disparition du modèle en 1986. En 1971 la gamme fut élargie avec les versions E, mieux finie et Abarth. L’A 112 Abarth de 1ère série (octobre 1971) possède des pare-chocs inox et de nombreux éléments de carrosserie de couleur noir mat (capot, panneau arrière, entourages de roues et bas de caisse) ; sa calandre se caractérise par une décoration spécifique avec deux fausses prises d’air et un entourage chromé ; l’Abarth reçoit aussi des badges spécifiques (Abarth et Autobianchi-Abarth). L’Abarth bénéficie d’une présentation plus sportive et d’un équipement plus complet que la version de base. Elle reçoit des sièges enveloppants à appuis-tête incorporés, un volant à trois branches métalliques ajourées, un tableau de bord noir mat avec un monogramme Abarth et une instrumentation qui s’enrichit d’un compte-tours, d’un voltmètre, d’un thermomètre de température d’huile et d’un manomètre de pression d’huile.

- Sur la 2e série, la calandre de l’Abarth perd son entourage chromé et les pare-chocs sont en plastique noir. Les badges sont différents et, à côté de la version sportive bicolore, rouge et noire, apparaît une version à carrosserie monochrome. Sur la 2e série apparaissent également de nouveaux sièges, munis d’appuis-tête réglables et également disponibles avec un revêtement en tissu écossais sur les versions, ainsi qu’un rembourrage de tableau de bord. Les cadrans auxiliaires sont placés verticalement sur une console centrale. Les versions « non Abarth » voient leur puissance moteur portée à 47 cv

- Sur la 3e série, les feux arrière (intégrant ceux de recul) et les grilles de panneaux de custode sont agrandis. Les cadrans auxiliaires sont replacés à l’horizontale sur le tableau de bord, tandis que la version 70 HP reçoit un nouveau volant à deux branches. Les sièges sont identiques, mais ne sont plus disponibles qu’en skaï noir.

- La 4e série reçoit des feux arrière plus allongés, une calandre qui englobe les phares, de nouveaux clignotants avant, de nouveaux répétiteurs d’ailes avant, de nouveaux pare-chocs (sans baguette chromée), ainsi que des bandes latérales de protection ; le toit est rehaussé de 2 cm. Le capot noir est en option sur les Abarth. On y trouve aussi un tableau de bord plus massif, avec une instrumentation carrée, un antivol de direction, un emplacement radio dissimulé sous un couvercle et une boîte à gants. Les sièges reçoivent un revêtement mixte en velours et skaï, tandis que les contre-portes sont modifiées et munies de porte-cartes.

- La 5e série reçoit une nouvelle calandre, descendant jusqu’au pare-chocs, de nouveaux feux arrière encadrés par un bandeau noir, des pare-chocs plus enveloppants, des entourages de roues en plastique noir, des protections de bas de caisse plus volumineuses, de nouveaux monogrammes ; les badges Abarth disparaissent et les répétiteurs de clignotants sont déplacés vers l’arrière. L’intérieur de la 5e série n’évolue guère que sur des détails (rétroviseur extérieur réglable de l’intérieur par exemple).

- Sur la 6e série, les pare-chocs sont plus hauts et intègrent les feux de position à l’avant ; les grilles de custode sont couleur carrosserie, les feux arrière inédits, de même que les roues (en acier ou en alliage léger). Elle reçoit également une nouvelle sellerie avec des appuis-tête ajourés, ainsi qu’une instrumentation plus fournie (montre électrique, économètre).

- Enfin, la 7e série reçoit des phares longue portée intégrés au pare-chocs avant, des clignotants de couleur blanche, une antenne radio, un bandeau rouge à l’arrière, entre les feux, ainsi qu’une bande décorative sur les flancs. Les sièges sont de nouveaux modifiés, et le graphisme de l’instrumentation est revu avec un éclairage rouge.

 

VERSIONS

 

•          I série 1969 - 1973

o          normale - 903 cm3, 44 CV.

o          E - finition luxueuse - 903 cm3, 44 CV - 1971-1973

o          Abarth - 982 cm3, 58 CV. - 1971-1973

•          II série 1973 - 1974

o          Normale - 903 cm3, 47 CV.

o          E - 903 cm3, 47 CV.

o          Abarth - 982 cm3, 58 CV.

•          III série 1974 - 1977

o          Normale - 903 cm3, 47 CV, réduits à 42 en 1975.

o          E - 903 cm3, 47 CV.

o          Abarth - 982 cm3, 58 CV. ou 1050 cm3, 70CV.

•          IV série 1977 - 1979

o          normale - 903 cm3, 42 CV

o          E - 965 cm3, 48CV.

o          Abarth - 1050 cm3, 70CV.

•          V série 1979 - 1982

o          Junior - 903 cm3, 42 CV

o          Elegant - 965 cm3, 48CV.

o          Elite - 965 cm3, 48CV.

o          Abarth - 1050 cm3, 70CV.

•          VI série 1982 - 1984

o          Junior - 903 cm3, 42 CV

o          Elite - 965 cm3, 48CV.

o          LX - 965 cm3, 48CV.

o          Abarth - 1050 cm3, 70CV.

•          VII série 1984 - 1986

o          Junior - 903 cm3, 42CV.

o          Elite - 965 cm3, 48CV (jusqu’en 1985).

o          LX - 965 cm3, 48CV (jusqu’en 1985).

o          Abarth - 1050 cm3, 70CV (jusqu’en 1985).

 

 

 

 

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