Triste nouvelle apprise jeudi matin:
Paolo Stanzani est décédé le 18 janvier. Entré à 25 ans chez Lambo comme assistant de Dallara, il prendra la direction technique
de l'usine vers 68 quand Dallara partira.
Il est le père de mes deux belles, avec Gandini à la planche à dessin.
JF Marchet, journaliste et fondateur du club Lambo, disait que l'Urraco était une meilleure carte de visite que la
Countach: première 2+2 à moteur central, moteur créé pour la voiture, suspensions Mc Pherson pour limiter l'espace,
mais bien guidées pour offrir une super tenue de route, direction sans colonne pour un feeling direct
(le pilote est assis entre les roues avant, la crémaillère est quasi sous le tableau de bord...), etc...
Il avait quitté Lambo vers 75, quand ferruccio avait vendu ses dernières part, après les "10 années d'or":
63-73, de la 350 GT à la Countach.
Un peu comme les Beatles, qui sur une période fabuleuse, de 62 à 69, sont passés de Love me Do à Comme Together.
Dans les années 80, avec Ferruccio, ils avaient envisagé de refaire une voiture extrême, en tirant la leçon de tous ces enseignements.
Une voiture légère, moteur compact (3.5l), mais multi-turbo pour avoir couple et puissance.
Cela aboutira à la Bugatti EB 110, sorte de Countach moderne. L'arrivée d'Artioli l'évincera du projet final.
Nous l'avions invité à une soirée lors d'un voyage du club en 2010. Il parlait très bien le français, et nous avait raconté pas mal d'anecdotes sur les début.
Il était humble et chaleureux. Il avait conservé une Urraco 250.
et ici il pose à côté d'une P300 d'un membre du club.
Encore un des derniers de l'ère Ferruccio qui nous quitte. Il va nous manquer.
Ferruccio lui avait déclaré, à la fin du salon de genève 71, devant le proto Countach LP 500:
"et après ça, qu'est-ce qu'on peut encore faire". Phrase prémonitoire, car les supercars Lambo ne font que moderniser le concept
Countach: Monocorps V12 central à portes élytres. Comme la 911 éternelle.
Et c'est lui qui est à l'origine du concept.
PLM