ITALIAN CARS CLUB

La Peugeot 908 HDi-FAP nº 7 de Nicolas Minassian, Simon Pagenaud et Christian Klien a remporté les 1000 Km de Spa, 2e manche du championnat Le Mans Séries (LMS) d’endurance automobile, disputée sur le circuit de Spa-Francorchamps (7 km). Après 143 tours en tête, le trio franco-autrichien, parti de la pole position, a devancé de 27 secondes la Pescarolo-Judd de Jean-Christophe Boullion et Christophe Tinseau, et d’un tour la Lola à moteur Aston Martin de Tomas Enge, Stefan Mücke et Jan Charouz, victorieuse à Barcelone en avril.

C’est la première victoire de Peugeot Sport en endurance depuis un doublé aux 1000 Km du Nurburgring, à l’été 2008, suivi de trois revers consécutifs à Silverstone (Angleterre) en LMS, puis à Road Atlanta et aux 12 H de Sebring, en American Le Mans Series (ALMS).

Si l'écart à l'arrivée entre la Peugeot 908 HDI victorieuse et la Pescarolo n'était que de 27 secondes, c'était surtout en raison des interventions de la voiture de sécurité durant une course marquée par de nombreux accrochages.

En l'absence des Audi R15 TDI, les Lionnes n'avaient guère de concurrence. "L'écart n'est pas représentatif des différences de performances", expliquait ainsi Boullion, 2e sur l'unique Pescarolo rescapée après la violente sortie de Jouanny au Raidillon. "Les Peugeot pouvaient facilement tourner sous la barre des deux minutes, soit trois à quatre secondes plus vite que nous. Elles n'ont pas poussé. Cette deuxième place nous fait cependant plaisir même si nous savons que les incidents de course nous ont bien aidés."

Peugeot était venu à Spa pour préparer Le Mans. Aux yeux d'Olivier Quesnel, directeur de Peugeot Sport, l'objectif était en grande partie atteint : "Nous avions choisi d'adopter des stratégies décalées avec nos deux voitures. Malheureusement, la faute de David Brabham a un peu bouleversé le programme puisque nous ne pouvions plus comparer les performances. Par contre, nous avons pu voir que notre tactique était bonne lors des sorties des voitures de sécurité, ce qui était l'un des points faibles de Peugeot par le passé."

L'une des cinq interventions de la safety car fut notamment provoquée par le violent accident d'une LMP2 sur laquelle s'était rabattu rapidement le pilote australien de la Peugeot n°9. Déjà pénalisé par une suspension endommagée, la Peugeot écopait d'un stop&go de 4 minutes, de quoi permettre aux meilleures LMP1 à moteur essence de se battre pour la 2e place. Si les Aston officielles connaissaient des fortunes diverses, devant se contenter d'un podium pour Enge, Charouz et Mücke, c'était la désillusion chez Oreca avec la 4e place pour Panis et Lapierre, lequel s'accrochait avec un attardé. Quant à Bruno Senna, c'est dans le mur de Blanchimont que se terminait sa course en vue de l'arrivée.