Reprise après la tarte aux citrons meringués.
On vire le joint crasseux, et on déloge la vanne de dégazage. Elle est simplement sertie dans son logement, il suffira de la reclipser après.
On débranche le bras et la boite à dépression qui commande l'ouverture du deuxième papillon. En parlant de ce dernier, il est totalement coincé. Même de bon coups de tournevis ne l'on pas fait pivoté. Au bout d'un quart d'heure et d'1/2 litre de WD40, ça s'est dégrippé... On passe ensuite au démontage de l'anti-noyage et la pompe de reprise. Et là surprise: C'est rempli de poussière comme du sable fin. Et la membrane est dure comme du carton... Zou, on remplace !
Zoom sur l'ancienne et la nouvelle membrane (l'ancienne en bas):
Ensuite, extraction de tous les gicleurs, tubes d'émulsion, buses de reprise, pointeau et aiguille, etc. Bien mémoriser leurs emplacements, car c'est de la mécanique de précision (je me suis fait avoir sur les "gicleurs" d'air qui sont au dessus des tubes d'émulsion et qui ont chacun un trou différent...). Sur mon carbu, le tube d'émulsion du 1er corps est encrassé dans sa partie basse:
C'est là que la partie longue arrive: On plonge tout dans un grand seau de pétrole désaromatisé, et on laisse agir deux heures. Ça enlève tout le gras sans attaquer le zamak qui reste un métal fragile. On frotte avec une brosse à dent dans tous le petits recoin, on récure, on astique. Ensuite on rince avec de l'eau et du produit de vaisselle, puis à l'eau claire, et on souffle pour sécher au plus vite les pièces (les ressorts rouillent vite !). Perso, je l'ai fait au sèche cheveux, n'ayant pas de compresseur au 8ème étage... Voilà un aperçu des pièces après:
Après avoir gratté les fibres de carton qui restaient sur la jointure, on attaque le remontage. Et on commence par le pointeau. C'est très délicat, car on ne peut pas retirer le flotteur de son axe. J'ai tenté, mais j'ai pèté un morceau du support d'axe, celui qui est fendu à l'origine. J'ai donc appris que le zamak ne se tordait pas... à mes dépends, mais bon ca tient toujours donc... Pour enlever l'ancien pointeau, on était donc contraint de "tordre" légèrement la butée qui empêchait le flotteur de toucher le fond de la cuve. Au remontage, il faut logiquement "retordre" dans le bon sens, et vérifier que l'on a bien le bon débattement grâce aux cotes que le fournisseur de pièce détachées à envoyé avec la pochette de joints.
On remonte le reste tranquille, et voilà un carburateur qui devrait fonctionner du tonnerre !
Si vous pensez que j'ai zappé une étape, surtout dites-le moi ! Tout ce que je sais je le tire de mes lectures de la RTA et du web...